๐๐ ๐๐จ๐ฎ๐ซ ๐รน ๐'๐๐ข ๐๐จ๐ฆ๐ฉ๐ซ๐ข๐ฌ
Le jour oรน mon maรฎtre a lu ma lettre d’amour,
Non pour en rire, mais pour m’humilier,
J’ai compris que l’รฉcole n’enseignait pas l’รขme,
Qu’elle faรงonnait des robots ร soumettre et dresser.
Le jour oรน mon prof de mathรฉmatiques m’a sanctionnรฉ,
Parce que j’ai raisonnรฉ avec un 7 au lieu d’un 4,
Parce que mes yeux, myopes sans lunettes,
Ne voyaient pas comme il l’exigeait,
J’ai compris que la vรฉritรฉ n’รฉtait pas un chiffre,
Mais le dogme d’un homme qui refusait l’รฉcart.
Le jour oรน mon professeur d’espagnol m’a ignorรฉ,
Le jour oรน celui de sciences s’est emportรฉ,
Non parce que je me trompais,
Mais parce qu’ils n’avaient pas de rรฉponse,
J’ai compris que le savoir n’est pas toujours humble,
Que l’ignorance se cache parfois sous un diplรดme.
Le jour oรน mon professeur de gestion m’a sanctionnรฉ,
Parce que j’ai corrigรฉ son erreur,
Parce qu’un รฉlรจve ne doit pas dรฉpasser son maรฎtre,
Parce que la vรฉritรฉ est une menace pour l’ego,
J’ai compris que l’รฉcole n’enseigne pas la justesse,
Mais la soumission aux dรฉtenteurs de pouvoir.
Et ce jour-lร , oรน l’on a refusรฉ mon admission,
Non pour mon incapacitรฉ, mais pour leur rancลur,
J’ai vu que l’universitรฉ n’est pas un temple du savoir,
Mais un tribunal oรน l’arbitraire dicte l’avenir.
ร chaque cycle, du primaire ร l’universitรฉ,
J’ai vu les incohรฉrences d’un systรจme qui รฉcrase,
J’ai vu des egos, des trรดnes et des humiliations,
J’ai vu des enseignants briser des รขmes,
Non pour รฉduquer, mais pour dominer.
Alors j’ai compris, ce jour-lร ,
Que l’รฉcole ne forge pas toujours des penseurs,
Qu’elle รฉtouffe parfois les esprits trop libres,
Mais j’ai aussi compris, au fil des annรฉes,
Que la vraie รฉducation ne se trouve pas dans leurs livres,
Mais dans la rรฉvolte de ceux qui osent questionner.
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