๐๐ฒ๐ ๐๐ถ๐น๐ ๐๐ป๐๐ถ๐๐ถ๐ฏ๐น๐ฒ๐
Sous un ciel chargรฉ de mensonges tissรฉs,
Des mains habiles trament des vรฉritรฉs biaisรฉes.
La diversion, leur arme premiรจre,
Un รฉclat de lumiรจre pour masquer l’enfer.
๐๐ฅ๐ฌ ๐๐ซ๐́๐๐ง๐ญ ๐๐๐ฌ ๐ญ๐๐ฆ๐ฉ๐̂๐ญ๐๐ฌ ๐๐๐ง๐ฌ ๐๐๐ฌ ๐๐๐ฎ๐ฑ ๐๐๐ฅ๐ฆ๐๐ฌ,
Pour mieux forger des chaรฎnes sous leurs charmes.
Le peuple, รฉbloui, rรฉclame des fers,
Acceptant l’injustice comme un mal nรฉcessaire.
๐๐ ๐๐́๐ ๐ซ๐๐๐́, ๐ฎ๐ง๐ ๐๐จ๐ฎ๐๐ ๐́๐ซ๐จ๐ฌ๐ข๐จ๐ง,
Change les รขmes sans grande รฉmotion.
D’un pas feutrรฉ, l’inacceptable s’impose,
Comme une ronce qui lentement explose.
๐๐ญ ๐ช๐ฎ๐๐ง๐ ๐ฏ๐ข๐๐ง๐ญ ๐ฅ๐ ๐ฆ๐จ๐ฆ๐๐ง๐ญ ๐๐ฎ ๐ฌ๐๐๐ซ๐ข๐๐ข๐๐,
Ils offrent un dรฉlai, en robes d’artifice.
L’espoir d’un futur toujours plus radieux,
Aveugle les cลurs, rend les esprits pieux.
๐๐๐ฌ ๐๐ข๐ฌ๐๐จ๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐’๐๐ง๐๐๐ง๐ญ ๐๐ฎ๐ฑ ๐ฆ๐จ๐ญ๐ฌ ๐ฌ๐ข ๐๐จ๐๐ข๐ฅ๐๐ฌ,
Tissent des berceuses aux accents futiles.
Comme des marionnettes, l’esprit s’endort,
Guidรฉ par des paroles qui sonnent ร tort.
๐๐ฅ๐จ๐ซ๐ฌ ๐ฏ๐ข๐๐ง๐ญ ๐ฅ’๐́๐ฆ๐จ๐ญ๐ข๐จ๐ง, ๐ญ๐จ๐ซ๐ซ๐๐ง๐ญ ๐ฏ๐ข๐จ๐ฅ๐๐ง๐ญ,
Balayant la rรฉflexion d’un souffle troublant.
La peur s’installe, les dรฉsirs s’รฉveillent,
Les pensรฉes critiques sombrent dans leur sommeil.
๐๐๐ง๐ฌ ๐ฅ’๐ข๐ ๐ง๐จ๐ซ๐๐ง๐๐, ๐ข๐ฅ๐ฌ ๐ฉ๐ฅ๐จ๐ง๐ ๐๐ง๐ญ ๐ฅ๐๐ฌ ๐ฆ๐๐ฌ๐ฌ๐๐ฌ,
Un gouffre bรฉant oรน l’รฉducation se lasse.
Les clรฉs du savoir restent sous leur garde,
Creusant l’abรฎme entre les serfs et les bardes.
๐๐ ๐ฆ๐́๐๐ข๐จ๐๐ซ๐ข๐ญ๐́ ๐๐๐ฏ๐ข๐๐ง๐ญ ๐ฅ’๐́๐ญ๐๐ง๐๐๐ซ๐,
On cรฉlรจbre le vide comme un art.
La sagesse moquรฉe, l’esprit dรฉchu,
Le monde se vautre dans un rรชve inconnu.
๐๐ฎ๐ข๐ฌ ๐ฏ๐ข๐๐ง๐ญ ๐ฅ๐ ๐๐ฎ๐ฅ๐ฉ๐๐๐ข๐ฅ๐ข๐ญ๐́, ๐ฏ๐๐ง๐ข๐ง ๐ฌ๐ฎ๐๐ญ๐ข๐ฅ,
L’รขme se brise sous ce poids fragile.
Chacun se blรขme, se voit impuissant,
Pendant que le systรจme triomphe en souriant.
๐๐๐ข๐ฌ ๐๐๐ง๐ฌ ๐ฅ’๐จ๐ฆ๐๐ซ๐, ๐ข๐ฅ๐ฌ ๐ฌ๐๐ฏ๐๐ง๐ญ, ๐ข๐ฅ๐ฌ ๐จ๐๐ฌ๐๐ซ๐ฏ๐๐ง๐ญ,
Ils scrutent nos cลurs, nos รขmes qu’ils pervertissent.
Leur science, un miroir oรน l’on s’efface,
Leur pouvoir, un labyrinthe oรน l’on trรฉpasse.
Et pourtant, sous cette toile savamment tissรฉe,
L’espoir demeure, fragile, insensรฉ.
Car dans chaque cลur brรปle une รฉtincelle,
Un souffle de libertรฉ, pur et rebelle.
Amiharbi Eyeug
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