vendredi 7 février 2025

 L’élite libérale sénégalaise a, trahi les aspirations populaires en privilégiant des intérêts personnels et des alliances économiques et géopolitiques au détriment de la souveraineté nationale. Cette situation s’est traduite par une dépendance accrue aux institutions financières internationales, une privatisation des secteurs stratégiques, et une gestion souvent opaque des ressources naturelles.


Un pays livré aux intérêts étrangers ?

Depuis les années 80, le Sénégal a adopté les politiques néolibérales dictées par le FMI et la Banque mondiale, menant à une privatisation massive et à un affaiblissement de l’État dans des secteurs vitaux comme l’éducation, la santé, et l’agriculture. Ces décisions ont fragilisé la souveraineté économique du pays et renforcé l’influence des multinationales et des grandes puissances.

Le pétrole et le gaz, récemment découverts, illustrent ce phénomène : au lieu d’être un levier pour le développement, ces ressources semblent bénéficier en priorité aux grandes compagnies étrangères et à une minorité locale bien connectée. Le peuple sénégalais, lui, reste en marge des retombées économiques.

Une élite déconnectée des réalités du peuple

Les élites politiques et économiques, souvent formées en Occident et intégrées dans des réseaux internationaux, ont adopté des politiques de libre marché qui profitent à une minorité, tout en marginalisant une grande partie de la population. L’accès aux services publics se dégrade, le coût de la vie explose, et les jeunes, désillusionnés, prennent la route de l’émigration clandestine.

La vassalisation politique et géopolitique

Le Sénégal est souvent perçu comme un allié fidèle de la France et d’autres puissances occidentales, au détriment de sa propre autonomie. Des accords de défense, des concessions économiques et une diplomatie souvent alignée sur les intérêts étrangers ont renforcé ce sentiment de vassalisation.

Un réveil populaire en marche ?

Les mobilisations de 2021 et 2023, ainsi que l’élection de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, ont démontré une volonté populaire de reprendre le contrôle du pays. La rupture avec l’ancien système est-elle possible ? Ou bien cette nouvelle génération de dirigeants sera-t-elle absorbée par le même système qu’elle prétend combattre ?

Le combat pour la souveraineté économique et politique du Sénégal est donc un défi crucial. Seule une mobilisation populaire constante pourra forcer un véritable changement et empêcher la perpétuation de ce cycle de dépendance et de compromission.

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