vendredi 7 fรฉvrier 2025

 ๐—Ÿ๐—ฒ๐˜€ ๐— ๐—ฎ๐—ถ๐—ป๐˜€ ๐—ค๐˜‚๐—ถ ๐—–๐—ฟ๐—ฒ́๐—ฒ๐—ป๐˜, ๐—Ÿ๐—ฒ๐˜€ ๐—•๐—ผ๐˜‚๐—ฐ๐—ต๐—ฒ๐˜€ ๐—ค๐˜‚๐—ถ ๐—ฃ๐—ฎ๐—ฟ๐—น๐—ฒ๐—ป๐˜


Ils parlent, ils dรฉclament, drapรฉs d’arrogance,
Se croyant prophรจtes d’un savoir immense,
Rรฉcitant Kant et Hegel sans feu ni lumiรจre,
Comme si rรฉpรฉter suffisait ร  faire.

Mais qu’est donc un penseur sans forge ni marteau,
Sans toile tachรฉe d’ombres, sans ciseau sur le bois brut ?
Qu’est donc un intellectuel sans l’artisan ร  l’ouvrage,
Sans le sculpteur de pierre, sans le peintre au pinceau ?

Car l’or ne brille pas sous la plume stรฉrile,
Mais sous la main du bijoutier qui l’orne et l’affine.
Le monde ne se drape pas de discours vains,
Mais des รฉtoffes cousues par les maรฎtres du lin.

Oh, tailleur, qui pare nos femmes de splendeur,
Bien plus noble est ton art que mille docteurs.
Oh, forgeron, qui dompte le fer et l’incendie,
Ta sueur vaut plus qu’un livre endormi.

Et toi, l’artiste, qui capte l’รขme sur la toile,
Ta main fait vibrer l’invisible รฉtoile.
Quand eux dissertent, toi, tu faรงonnes,
Quand eux commentent, toi, tu donnes.

Que valent les mots si les mains ne crรฉent ?
Que vaut la pensรฉe sans la chair qui la fait ?
Le monde avance par l’outil et la flamme,
Par l’ล“uvre tracรฉe dans l’effort et l’รขme.

Alors, ne courbe pas l’รฉchine devant les doctes,
Car c’est toi, artisan, ouvrier, bรขtisseur,
Qui donne au monde sa plus belle รฉtoffe,
Son goรปt, sa forme, sa vraie lueur.

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