๐๐ ๐๐๐ฌ๐ช๐ฎ๐ ๐๐ฎ ๐๐ข๐๐ง๐๐๐ข๐ญ๐๐ฎ๐ซ
Je m’avance sous mille lumiรจres,
Vรชtu d’or et de fausses priรจres.
Je prends ton pain, ton eau, ton toit,
Et je t’offre un sourire en bois.
Je vole ta force, ton avenir,
Je sculpte des temples pour t’รฉblouir.
Dรดmes et minarets, marbres lustrรฉs,
Tandis que ton enfant cherche ร manger.
Mes mains pillent, mais donnent aussi,
Un peu d’aumรดne, un grain de riz.
Je me proclame homme de vertu,
Toi, aveuglรฉ, tu m’as cru.
Je suis le roi du grand thรฉรขtre,
L’รฉlu des urnes et des pactes.
Tu m’applaudis, tu me choisis,
Pour que je t’รฉtrangle, mais en douceur, poli.
Point d’รฉcoles, point d’hรดpitaux,
Les murs s’effritent sous tes maux.
Mais je t’assure, je suis social,
Je distribue le peu que je ravale.
Et toi, fidรจle, humble croyant,
Tu baisses la tรชte en murmurant,
« Il nous donne, il est gรฉnรฉreux,
Peu importe s’il est voleur heureux. »
Alors danse, peuple enchaรฎnรฉ,
Sur l’air doux de mes annรฉes,
Car tant que tes chaรฎnes restent dorรฉes,
Tu ne verras pas qu’elles sont serrรฉes
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