๐๐๐ฌ ๐๐̂๐ญ๐ข๐ฌ๐ฌ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐๐ญ ๐ฅ๐๐ฌ ๐๐รฎ๐ญ๐ซ๐๐ฌ ๐๐ ๐๐๐ฉ๐๐ฎ๐ซ
๐. ๐๐ ๐๐ซ๐๐ง๐๐ ๐๐ฅ๐ฅ๐ฎ๐ฌ๐ข๐จ๐ง**
Ils sont venus, rois sans couronne, prophรจtes de papier,
Leurs promesses dans les poches, leurs chiffres bien rangรฉs.
Ils ont dressรฉ des bilans, comptรฉ nos terres et nos peaux,
Pesรฉ nos รขmes, taxรฉ nos songes et nos eaux.
Ils nous ont dit : **"Laissez-nous vous guider !"**,
Mais derriรจre leurs mots lisses, nos champs se sont assรฉchรฉs.
Ils ont nommรฉ le progrรจs en nous pillant l’horizon,
Et nos terres fertiles ont nourri d’autres nations.
๐๐. ๐๐๐ฌ ๐๐๐ข̂๐ญ๐ซ๐๐ฌ ๐๐ ๐๐๐ฉ๐๐ฎ๐ซ
Lร -haut, dans leurs tours, ils รฉcrivent des lois,
D’un trait de plume, ils scellent notre sort.
Ils dรฉbitent des plans, dressent des schรฉmas,
Pendant qu’en bas, l’ouvrier s’รฉpuise et le paysan ploie.
Les intellectuels ? De beaux discours dans l’รฉther,
Ils parlent de justice, mais mangent ร la table des rois.
Les experts ? Ils comptent le blรฉ, ils le vendent ailleurs,
Et nos villages, eux, n’ont plus que des cendres et du vent.
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๐๐๐. ๐๐๐ฌ ๐๐๐ข๐ง๐ฌ ๐๐ฎ๐ข ๐๐ซ๐́๐๐ง๐ญ, ๐๐๐ฌ ๐๐๐ข๐ง๐ฌ ๐๐ฎ๐ข ๐ ๐๐ฌ๐จ๐ง๐ง๐๐ง๐ญ
Mais qui forge le mรฉtal ? Qui bรขtit nos maisons ?
Qui taille l’or pour orner les cous de nos reines ?
Qui sculpte la pierre ? Qui dresse les ponts ?
Ce ne sont pas eux, mais les hommes de nos plaines.
Forgerons aux bras de fer, tailleurs aux doigts d’or,
Paysans maรฎtres de la terre, tisserands, dompteurs d’aurores,
C’est vous qui nourrissez la nation,
Tandis qu’eux ne font qu’รฉcrire votre servitude en lรฉgislation.
๐๐. ๐’๐๐ฎ๐ญ๐จ๐ ๐๐ฌ๐ญ๐ข๐จ๐ง, ๐จ๐ฎ ๐’๐๐๐๐ซ๐ข๐ช๐ฎ๐ ๐๐๐๐จ๐ฎ๐ญ
Assez de leurs conseils, assez de leurs traitรฉs,
L’Afrique n’a pas besoin de maรฎtres importรฉs.
Que l’intellectuel descende, qu’il touche la terre,
Que le paysan l’instruise, qu’il lui enseigne la lumiรจre.
Nous ne voulons plus d’un pouvoir figรฉ dans des palais,
Nous ne voulons plus d’une autonomie dictรฉe.
Nous voulons un futur construit par nos mains,
Une Afrique qui naรฎt du village et non des รฉcrits lointains.
๐. ๐’๐๐ฉ๐ฉ๐๐ฅ ๐๐๐ฌ ๐๐̂๐ญ๐ข๐ฌ๐ฌ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ
Que la houe prenne le pas sur les protocoles,
Que l’outil s’รฉlรจve plus haut que leurs symboles.
Que l’autogestion ne soit pas un slogan,
Mais la route que nous traรงons en avanรงant.
Alors, ne courbez plus l’รฉchine sous leurs promesses,
Ne mendiez plus aux nations qui vous oppressent.
Car ce ne sont ni leurs mots, ni leurs lois, ni leurs traitรฉs,
Mais vos mains, votre sueur, vos รขmes qui bรขtiront l’รฉternitรฉ.
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